Un projet culinaire commun, entre trois pays maghrébins, verra bientôt le jour. Le directeur du Centre algérien de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), Slimane Hachi, a déclaré que la Tunisie, l’Algérie et le Maroc veulent classer le couscous au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco.
S’exprimant à l’agence APS, il a fait savoir que des réunion se tiendront bientôt entre des experts issus des trois pays afin de mettre en place ce projet.
De son coté, Ouiza Gallèze, chercheuse au CNRPAH, a indiqué que ce plat appartient à plusieurs peuples et non à une seule nation. Elle a évoqué « l’ancestralité » du couscous et « sa transculturalité, ajoutant que ce plat remonterait à l’antiquité.
« Des ustensiles proches des outils de fabrication du couscous ont été retrouvés dans des tombes remontant au règne du roi Massinissa » (202-148 av. JC), Berbère qui unifia la Numidie, regroupant la partie Nord de l’Algérie actuelle et des parties de la Tunisie et de la Libye d’aujourd’hui. « En outre, des fouilles, dans la région de Tiaret (250 km au sud-ouest d’Alger) ont permis la découverte de tels ustensiles, datant du IXe siècle, notamment le couscoussier », a-t-elle expliqué à l’APS.
Un classement du couscous par l’Unesco serait « un moyen de raffermir les liens solides entre les peuples (du Maghreb), dans le sens où ils répondent aux mêmes traditions par les mêmes expressions culinaires ». a-t-elle souligné.