À l’occasion du 67ᵉ anniversaire des événements de Sakiet Sidi Youssef, le chef du gouvernement Kamel Maddouri et le Premier ministre algérien Nadir Larbaoui ont pris part, samedi 8 février 2025, aux commémorations organisées sur les lieux du bombardement français de 1958. Cette attaque, qui avait fait des dizaines de morts et de nombreux blessés tunisiens et algériens, demeure un symbole fort de la solidarité historique entre les deux nations.
Hommage aux martyrs : un moment de recueillement
Les deux responsables, accompagnés de plusieurs membres de leurs gouvernements respectifs, ont déposé une gerbe de fleurs au pied du monument commémoratif et observé une minute de silence en hommage aux victimes. Parmi les personnalités présentes figuraient notamment le ministre de l’Intérieur Khaled Nouri, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères Mohamed Ben Ayed, ainsi que leurs homologues algériens, Ibrahim Mourad et Laïd Rebiga.
Dans son allocution, Kamel Maddouri a souligné l’importance de cette date dans l’histoire partagée par la Tunisie et l’Algérie. Il a évoqué le lien étroit entre les destinées des deux pays, rappelant que leurs peuples ont, par le passé, partagé des sacrifices et continuent aujourd’hui à nourrir l’ambition d’un avenir prospère.
Un partenariat stratégique renforcé
En marge de la cérémonie, un entretien bilatéral a eu lieu entre les chefs de gouvernement tunisien et algérien. Au centre des discussions : le renforcement des relations économiques, sécuritaires et stratégiques. Les deux parties ont évoqué la prochaine réunion de la grande commission mixte tuniso-algérienne, prévue à Tunis, ainsi que les initiatives destinées à stimuler le développement des régions frontalières.
La coopération sécuritaire a été mise en avant, notamment dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la contrebande. Kamel Maddouri a évoqué l’importance d’une collaboration étroite et d’une vigilance accrue pour garantir la stabilité des frontières.
Des relations en pleine dynamique
De son côté, Nadir Larbaoui a réaffirmé la volonté de l’Algérie de renforcer ses liens avec la Tunisie, en soulignant l’importance de la mémoire collective. Il a rappelé que l’événement de Sakiet Sidi Youssef incarne la fraternité entre les deux pays, tout en soulignant l’importance de poursuivre les efforts communs pour bâtir un avenir fondé sur la solidarité et le développement partagé.
L’Algérie et la Tunisie, qui ont multiplié les initiatives conjointes ces dernières années, entendent désormais accélérer leurs projets communs, notamment en matière d’infrastructures et d’investissements dans les régions frontalières.
Un hommage porteur d’avenir
Au-delà du devoir de mémoire, cette commémoration a été l’occasion de réaffirmer une volonté politique forte de part et d’autre. Dans un contexte régional en mutation, Tunis et Alger misent sur une coopération approfondie pour faire face aux défis communs et inscrire leur partenariat dans une dynamique durable.