Les tueries perpĂ©trĂ©es par un salafiste Ă Toulouse vont ouvrir la porte toute large devant une montĂ©e d’islamophobie en France, la veille des Ă©lections prĂ©sidentielles. En plus, le fait que ce jihadiste d’Al QaĂŻda converti au salafisme ait pris pour cible des juifs, va attiser des colères et des rancĹ“urs jusque-lĂ centrĂ©es sur le Moyen-Orient.
L’arrivĂ©e au pouvoir d’Islamistes notamment en Tunisie, au Maroc (oĂą il y a des communautĂ©s juives assimilĂ©es Ă l’ensemble de la population) et Ă la permissivitĂ© quasi-complice des nouveaux gouvernants face aux violences des groupes salafistes (qui ne font que percer grâce Ă l’arme de la terreur), ne va pas tarder Ă rĂ©duire considĂ©rablement le bĂ©nĂ©fice du doute accordĂ© par l’Occident aux islamistes.
Évidemment, les juifs qui ont Ă©tĂ© la cible du salafiste prĂ©sumĂ© ne vont sĂ»rement pas prendre d’un bon Ĺ“il ce changement de paysage politique en Tunisie ou ailleurs tant que le phĂ©nomène du salafisme est considĂ©rĂ©, du moins en apparence, comme Ă©chappant au contrĂ´le des islamistes.
Certains diront que le tueur de Toulouse ne doit pas servir de mobile pour installer une hostilitĂ© vis-Ă -vis des mouvements religieux maghrĂ©bins et que cela ne traduit pas la rĂ©alitĂ© du salafisme. Mais au point oĂą en sont les choses mĂŞmes s’il n’y a pas lieu de faire l’amalgame entre le terrorisme et le salafisme, on ne pourra pas empĂŞcher les franges les plus dures d’EuropĂ©ens comme des juifs de considĂ©rer l’Islamisme comme un danger potentiel pour la stabilitĂ© et pour la sĂ©curitĂ© du monde Ă©voluĂ©.
Cela va-t-il entraîner un changement de « traitement »des gouvernements islamistes vis-à -vis de leurs ailes salafistes ? Les prochains jours nous le révéleront.
