Malgré la grâce présidentielle «bien sentie», le prisonnier d’opinion Jabeur Mejri ne verra pas la lumière de sitôt. Une seconde affaire relative à un détournement de fonds, lorsqu’il travaillait comme vendeur de tickets de train aux chemins de fer de Mahdia, vient d’émerger.
Dans une déclaration accordée à l’Agence France-Presse, son avocat, Maître Ahmed Mselmi, a indiqué que Jabeur Mejri est accusé du vol de 5 dinars de la caisse ainsi que des abonnements d’une valeur de 1663 dinars, ce que nie l’accusé, selon son avocat.
La plainte a été déposée par la Société des chemins de fer en juillet 2011, mais le mandat de dépôt n’a été émis que le 9 janvier 2014.
Me Mselmani a précisé, également, que le juge d’instruction va se prononcer ce lundi ou mardi sur la demande de libération déposée aujourd’hui par l’avocat.
Jabeur Mejri a obtenu une grâce présidentielle uniquement dans l’affaire relative aux caricatures. Cette grâce avait été annoncée, avant-hier, par le porte-parole de la présidence de la République, Adnène Mansar, qui avait assuré que le président provisoire, Moncef Marzouki, n’était pas au courant de cette plainte pour détournements de fonds, avant d’octroyer une grâce.