Dans un communiqué publié samedi sur Facebook, la Caravane Soumoud pour briser le blocus sur Gaza a exhorté les autorités de l’Est libyen à cesser le blocus qu’elle qualifie de « méthodique et affameur », imposé depuis quatre jours contre ses membres stationnés près de Syrte, dans une zone semi-désertique.
La coordination de la caravane dénonce une campagne de harcèlement : coupure totale des réseaux téléphonique et Internet, privation d’eau, de nourriture et de soins médicaux, et arrestation de plusieurs participants, sans assistance juridique ni contact avec leurs proches.
Dans ce message alarmant, la caravane interpelle les organisations internationales indépendantes et les autorités maghrébines, les appelant à intervenir sans porter atteinte à la souveraineté libyenne, pour garantir la sécurité des civils et permettre la poursuite du trajet humanitaire.
Elle révèle que les forces de sécurité ont empêché l’acheminement de vivres par des soutiens libyens, ont bloqué le retour des organisateurs dans le camp et divisé la caravane en trois groupes, isolés les uns des autres, parfois à des dizaines de kilomètres.
La coordination affirme que quatre blogueurs au moins ont été arrêtés, accusés d’avoir publié des contenus critiques envers les autorités de Benghazi. Des participants disent avoir été menacés avec des armes à feu pour avoir protesté contre ces pratiques.
Alors même que des négociations se poursuivent entre la délégation de la caravane et des responsables libyens, en présence de représentants de la Tunisie, de l’Algérie et de la Mauritanie, les organisateurs se disent trahis par la dégradation continue de la situation humanitaire dans le camp.
Ils dénoncent une stratégie de pression pour les forcer à accepter des conditions inacceptables imposées par les autorités de l’Est libyen et égyptien.
Partie de Tunis le 9 juin, la Caravane Soumoud avait pour objectif de traverser la Libye et l’Égypte, afin de rejoindre la bande de Gaza via Rafah, pour dénoncer le siège imposé à la population palestinienne et appeler à l’arrêt des violences.