C’est la brigade des crimes technologiques, mandatée par le ministère public au Tribunal de première instance de Tunis 1, qui sera en charge du dossier de Rached Ghannouchi, arrêté hier soir.
Cinq personnes dont Rached Ghannouchi interpellées
Rached Ghannouchi arrêté suite à l’émission d’un mandat par le parquet au Tribunal de première instance de Tunis
Les avocats de la défense empêchés de contacter leurs clients
Le porte-parole de la direction générale de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, a annoncé dans une déclaration à l’agence TAP, que « le ministère public au Tribunal de première instance de Tunis 1, a mandaté la Brigade centrale numéro 5, spécialisée dans la lutte contre les crimes des technologies de l’information et de la communication d’entamer les recherches et les investigations techniques nécessaires ».
L’enquête lancée fait suite aux déclarations du président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, arrêté, hier soir, après avoir affirmé ce weekend que la Tunisie serait menacée d’une « guerre civile » si l’islam politique y était éliminé.
Des déclarations qui « entrent dans le cadre des crimes liés à vouloir changer la système de l’Etat, à inciter au chaos et à pousser les citoyens à s’entretuer et au chaos », a-t-il dit.
« Toute tentative d’éliminer une des composantes politiques ne peut mener qu’à la guerre civile (…) Il est inconcevable d’imaginer la société tunisienne sans Ennahdha, sans islam politique et sans gauche… » a dit Rached Ghannouchi, qualifiant les mesures prises par le président de la République le 25 juillet 2021 de « coup d’Etat contre la démocratie ».
Dans sa déclaration, Jebabli a noté que le parquet a mandaté la même brigade pour perquisitionner le siège central du mouvement Ennahdha. « Pour le moment, cinq personnes dont le président du mouvement ont été interpellées », a-t-il ajouté.
Rached Ghannouchi, a été arrêté suite à l’émission d’un mandat par le parquet au Tribunal de première instance de Tunis. Son domicile a été perquisitionné.
L’avocate Monia Bouali a indiqué, de son côté à l’agence TAP, que les avocats de la défense, dont elle fait partie, ont été empêchés de contacter leurs clients et a confirmé que ces derniers ont refusé de s’exprimer en l’absence de leurs avocats.