Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, récemment, un prêt à la Tunisie d’une valeur de 81,9 millions d’euros pour mettre en œuvre le Projet d’amélioration de la qualité des eaux usées épurées pour une meilleure résilience aux changements climatiques (PAQEE-RCC).
« Ce projet est un exemple important du nexus eau-énergie-agriculture en valorisant les eaux usées épurées pour l’agriculture et en diminuant la facture énergétique par le recours à l’énergie solaire », a déclaré Malinne Blomberg, directrice générale adjointe de la Banque africaine de développement pour la région d’Afrique du Nord, rapporte l’agence Ecofin.
« Avec la mobilisation d’une ressource non conventionnelle qui ne dépend pas des aléas climatiques, ce projet prendra une part active à la sécurité alimentaire (augmentation des productions d’olives, de dattes et autres fruits, le fourrage pour augmenter la production animale, laitière et de viande) dans un contexte de sécheresse et de rareté des ressources en eau et de l’inflation des prix des produits alimentaires sur le marché international », a expliqué, pour sa part, Belgacem Ben Sassi, coordinateur régional eau et assainissement à la Banque africaine de développement.
Mis en œuvre sur la période 2024-2028, le projet permettra de mieux traiter les eaux épurées et se conformer aux normes en vigueur en matière de leur réutilisation.
Il permettra d’optimiser les performances épuratoires et énergétiques à travers la rénovation des équipements électromécaniques et électriques et l’utilisation de l’énergie solaire photovoltaïque dans 19 stations d’épuration réparties sur 11 gouvernorats du pays.