Rayen Hamzaoui, ancien maire d’Ezzahra est détenu depuis plus de trois mois et son état de santé s’est dégradé suite à la grève de la faim qu’il observe depuis treize jours.
La Chambre d’accusation spécialisée dans l’examen des affaires de terrorisme près la Cour d’appel de Tunis doit examiner, ce jeudi 31 août 2023, la demande de libération de l’ancien maire, arrêté en lien avec une enquête liée au complot contre la sûreté intérieure de l’État.
La semaine dernière, son comité de défense a tiré la sonnette d’alarme en indiquant que l’état de santé de Rayen Hamzaoui s’est détérioré alors que l’administration pénitentiaire avait refusé de le transférer à l’hôpital pour être placé sous surveillance médicale.
Rayen Hamzaoui a entamé, le 18 août dernier, une grève de la faim avec pour objectif de dénoncer la nonchalance pour transférer son dossier du bureau de l’instruction vers la chambre d’accusations, mais aussi pour dénoncer les conditions « inhumaines » de détention en prison.
L’ancien maire d’Ezzahra a expliqué dans une lettre en date du 18 août 2023 avoir été arrêté et emprisonné depuis plus de 90 jours sans preuves de sa culpabilité. Il a clamé son innocence en l’absence d’éléments prouvant les accusations de complot contre la sûreté de l’État dont il fait l’objet.
Le juge d’instruction du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a émis des mandats de dépôt contre Rayen Hamzaoui et deux militaires à la retraite, soupçonnés de former une alliance dans le but de nuire à la sûreté de l’État et de commettre des crimes à caractère terroriste.