Les opérations de ratissage se poursuivent toujours dans la localité de Dernaya relevant de la délégation de Feriana (Gouvernorat de Kasserine) près de la frontière algérienne, où un d’un sous officier de la Garde nationale, Anis Jelassi (27 ans) a été tué et quatre autres membres blessés suite à des échanges de tirs avec un groupe de cinq terroristes armés et camouflés sous des habits militaires.
L’identité et les motivations des assaillants sont toujours inconnues à l’heure actuelle alors que des renforts semblent se diriger vers Feriana pour épauler les éléments de l’armée, de la Garde nationale et de la douane.
En coordination avec l’armée algérienne, les forces de sécurité poursuivent le ratissage de la zone bouclée sachant que cette région située à une dizaine de kilomètres de la frontière algérienne est très montagneuse et qu’aucune information n’est disponible concernant l’endroit où les assaillants pourraient se cacher.
De son côté, l’armée algérienne a procédé à une opération de ratissage de ses frontières avec la Tunisie et a même bouclé quelques passages frontaliers.
Selon les quelques éléments disponibles, la zone a été entièrement bouclée après l’arrivée des renforts militaires et sécuritaires qui effectuent des opérations de ratissage à l’aide d’hélicoptères et de blindés déployés.
Pour l’heure, aucune arrestation n’a pu être effectuée, selon les déclarations du porte-parole de la Garde nationale Tarek Amraoui sur les ondes de la radio Shems FM, mardi 11 décembre, précisant que les opérations de ratissage se poursuivent à Jebel Dernaya dans la région de Bou Chebka de la délégation de Feriana.
Selon d’autres éléments rapportés par le correspondant spécial de la Télévision nationale, les terroristes sont armés et disposent d’un matériel de communication sophistiqué et de téléphones à haute technologie.
D’après la même source, ces terroristes auraient été probablement basés dans un camp d’entraînement. Quant à Tarek Amraoui, il a déclaré, aujourd’hui, que les unités de sécurité ne disposaient pas d’informations suffisantes prouvant l’existence d’un camp d’entraînement.
Rappelons que le 30 octobre dernier, le ministère de l’Intérieur avait démenti avec vigueur ce qui avait été diffusé dans les médias français concernant l’existence de camps jihadistes en Tunisie et avait insisté sur son étroite collaboration avec l’armée tunisienne pour veiller sur les frontières, la sécurité et la stabilité du pays.
Ce démenti venait en réponse à un article de « Mariane » sur les camps jihadistes en Tunisie et qui affirme qu’au moins deux camps d’entraînement existent chez nous. « L’un serait basé au nord du pays, dans la région de Tabarka, et l’autre serait au sud, du côté de Ghadames, aux frontières entre la Tunisie, la Libye et l’Algérie », révèle la revue.
Il venait également en réponse à la chaîne Canal+ qui avait également diffusé dans son émission « Spécial Investigation » un reportage sur les camps jihadistes en Tunisie.
Aujourd’hui, la question est plus que jamais d’actualité !