Le président de la République Kais Saied, mais aussi la présidence, ont ignoré les déclarations provocantes du maire du Kram, le très controversé avocat Fathi Layouni lorsqu’il a fustigé la présence du chef de l’Etat dans cette banlieue nord de Tunis sans l’avoir informé.
Mais en réponse, Kais Saied a choisi, de nouveau, l’une des mosquées du Kram pour faire la prière collective du vendredi, et ce pour la deuxième semaine de suite.
Sur les réseaux sociaux, les photos de Kais Saied sortant de la mosquée en question ont été largement partagées, et les internautes ont félicité ce geste de la part du président de la République, qui a, visiblement, choisi de répondre à sa manière au maire du Kram, connu pour ses positions et décisions polémiques, sans pour autant tomber dans le piège des provocations.
La semaine dernière, lorsque le chef de l’Etat avait effectué cette prière au Kram, Laayouni avait accusé Kais Saied d’avoir violé toute une section de la Constitution, qualifiant cette visite d’anticonstitutionnelle. Il avait poursuivi en disant que Saied a exercé un devoir religieux dans une région soumise à l’autorité locale, soulignant qu’il avait commis une erreur de communication qui « ne montre pas une belle image du président ».
Ce vendredi 12 juin, le ministère des Affaires locales est également entré sur scène. « Comme tout citoyen tunisien, le président de la République jouit de la liberté de circulation conformément aux dispositions du paragraphe 2 de l’article 24 de la Constitution », explique-t-on, ajoutant que cet article stipule que les citoyens ont le droit de choisir leur lieu de résidence, de se déplacer librement dans le pays, et le droit de le quitter.