Lors de son déplacement dans la nuit du samedi au ministère de l’Intérieur, le chef de l’Etat kais Saied est revenu sur les protestations attendues ce dimanche à l’occasion du 6 février, date de l’assassinat de Chokri Belaid.
« Ils ont le droit de revendiquer la vérité autour des affaires de nos martyrs et d’afficher les slogans qu’ils veulent », a-t-il déclaré.
Il a dénoncé dans ce sens l’implication de juges dans la manipulation des dossiers d’assassinats politiques appelant une énième fois à une justice indépendante.
Le chef de l’Etat a également appelé les manifestants à éviter toute confrontation avec les forces de l’ordre.
Ce dimanche 6 février 2022 s’annonce à haut risque ! Plusieurs partis politiques, associations et organisations nationales comptent manifester dans trois jours dans les rues de la capitale.
A commencer par tous ceux qui vont commémorer l’assassinat de Chokri Belaid. Dimanche prochain, des partis politiques, des associations et des organisations nationales vont organiser à la Place des droits de l’Homme à Tunis (avenue Mohamed V), un rassemblement sous le signe de la « Reddition des comptes » et ce, à l’occasion de la commémoration de cet assassinat.
Le 6 février 2013, Chokri Belaid, figure marquante de la gauche, était lâchement abattu de trois balles tirées à bout portant. Neuf après cet assassinat, la Tunisie s’apprête à commémorer la disparition du martyr à l’heure où le procès sur l’assassinat de Chokri Belaid, a été maintes et maintes fois reporté.