Le président de la République, Kaïs Saïed, a effectué, vendredi, une visite au siège de Dar Assabah, en crise depuis sa confiscation en 2011.
La situation est, en effet, grave à Dar Assabah comme l’a confirmé jeudi, le directeur de rédaction de ce média, Sofiane Ben Rejeb, déclarant que Dar Assabah agonisait et que la publication de ses deux quotidiens (« Assabah » et « Le Temps ») pourrait être suspendue, dès la semaine prochaine, si la situation n’évolue pas.
« Le journal fait face, depuis 2011, date de sa confiscation, à une instabilité de gestion », a-t-il notamment dit ajoutant que « le personnel du journal est resté sans salaire et sans couverture sociale » et insistant sur le fait que » le plus important est que Dar Assabah puisse continuer à publier ».
Dans le même ordre d’idée, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et les journalistes travaillant à Dar Essabah ont annoncé le lancement d’une série de mouvements de protestation afin de faire pression sur le gouvernement et sauver l’établissement de la « cession et la fermeture ».
Ils ont estimé que la responsabilité de la situation de crise à laquelle fait face le journal revient aux gouvernements qui se sont succédé depuis 2011.
Lors de la même conférence de presse, le président du SNJT, Yassine Jelassi, a annoncé qu’une série de mouvements ont été décidés, ajoutant que le syndicat va s’adresser, la semaine prochaine, aux autorités de compétence, notamment la présidence de la République, la présidence du gouvernement, le ministère des Finances et El Karama Holding afin de se pencher sur ce dossier.
« Le syndicat réclame l’ouverture d’une enquête visant tous les gestionnaires car ce qui s’est passé dans l’établissement relève d’une suspicion de corruption », a-t-il dit.