Lors d’une rencontre tenue le 16 avril, le président Kaïs Saïed a exprimé sa profonde émotion après l’effondrement d’un mur au lycée de Mazzouna, qui a causé la mort de trois élèves. Il a rendu hommage aux victimes et adressé des vœux de rétablissement aux blessés. Cette réunion a réuni les ministres de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et des Affaires culturelles.
Le président a dénoncé la négligence des autorités, responsables de la dégradation des infrastructures scolaires. Il a précisé que ce tragique incident n’était pas un cas isolé et a souligné qu’il existait de nombreuses écoles, non seulement à Mazzouna, mais dans tout le pays, qui présentent un danger immédiat pour les élèves.
Saïed a également évoqué le terme hogra, signifiant le mépris et l’injustice, qu’il attribue à certaines pratiques de gestion publique. Il a insisté sur la nécessité d’éradiquer cette attitude et d’assurer que chaque citoyen, qu’il vive en Tunisie ou à l’étranger, soit traité avec dignité. Il a salué les initiatives citoyennes dans diverses régions où les habitants ont pris l’initiative de réhabiliter leurs écoles par solidarité.
Le président a rappelé que l’État, dès l’indépendance, s’était engagé à maintenir les établissements scolaires, mais a déploré l’inaction et le manque de suivi. Il a cité l’exemple de l’école de M’hallah Jfajfa à Fernana, où un projet de construction d’un pont pour 250 000 dinars a été abandonné, et où la situation a été résolue plus tard grâce à l’intervention militaire pour un coût bien inférieur.
Saïed a insisté sur la nécessité pour l’État de reprendre pleinement ses responsabilités et de ne pas permettre que de telles tragédies se reproduisent. « Nous sommes en guerre contre la négligence », a-t-il déclaré, appelant à une action rapide et décisive.
Enfin, le président a affirmé que chaque responsable qui ne remplit pas ses engagements doit quitter son poste. Il a conclu son discours en soulignant que les Tunisiens, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, doivent toujours être traités avec respect et dignité. Le pays, selon lui, doit avancer avec des actions concrètes et sans tolérer le moindre dédain envers ses citoyens.