Les professeurs organisent ce mercredi 12 décembre 2018, la Journée de la Colère. Sont prévues des marches protestataires dans tout le pays alors que les enseignants du Grand-Tunis vont se mobiliser à l’avenue Habib Bourguiba pour dénoncer les menaces du ministre de l’Education de la déduction qui sera faite sur leurs salaires.
La Fédération générale de l’enseignement secondaire a rejeté, hier, les propositions du gouvernement les qualifiant dans un communiqué de « non sérieuses » et d’ »insignifiantes », estimant que les propositions du ministère de l’Education concernant les revendications des enseignants sont « une tentative de contourner les revendications relatives aux dossiers de la retraite, de la prime spécifique, de la rentrée scolaire et de la situation des établissements scolaires ».
Hier, le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, avait déclaré que les négociations avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) concernant le boycott des examens ont repris, ajoutant que le gouvernement a présenté ses propositions et ses orientations à la centrale syndicale, en attendant sa réponse, et que « la situation évoluera dès que possible ».
Ainsi, la fédération a appelé les enseignants, les directeurs et les censeurs à faire réussir la journée de colère prévue le 19 décembre 2018 et à participer massivement aux marches prévues, ce mercredi 12 décembre, à partir de midi dans les régions.
Toutefois, hier soir, le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, a démenti dans une déclaration à l’Agence TAP, les informations concernant la déduction des salaires du mois de décembre suite au boycott des examens du premier trimestre.