Le ministère italien de l’Intérieur a annoncé que l’Italie a expulsé deux Tunisiens, dont l’un pourrait avoir eu un contact avec Anis Amri, auteur de l’attentat de Berlin. Le nom de ce Tunisien de 44 ans, qui a été expulsé samedi, a été trouvé dans la liste des contacts retrouvés chez Amri.
Le ministère ajoute que l’autre Tunisien expulsé, un homme de 34 ans, avait sympathisé avec des djihadistes du groupe terroriste Daech et n’avait pas exclu la possibilité d’aller en Syrie. Le ministère a ajouté que l’Italie a expulsé 147 personnes soupçonnées d’extrémisme religieux depuis janvier 2015. Quinze de ces expulsions ont eu lieu cette année.
L’Italie considère « l’extradition » des Tunisiens détenus dans les prisons italiennes
Selon Bologna Today, sur un nombre total de 55.381 détenus, 34% sont d’origine étrangère. Les autorités italiennes ont donc commencé à considérer la mise en œuvre de « politiques ciblées et efficaces pour l’expulsion », de façon à ce que les détenus étrangers soient rapatriés dans leur pays d’origine, pour y purger leurs peines. Les détenus concernés sont ceux dont les crimes sont « répétés ».
Les autorités estiment également qu’emprisonner un grand nombre d’étrangers coûte beaucoup à l’Etat. Le chiffre atteint le un milliard d’euros par an, des coûts qui pourraient être évités via l’expulsion des détenus vers leurs pays d’origine, au cas où les violations des droits de l’Homme n’ont pas cours.
La même source note que les Tunisiens et les Marocains représentent le plus grand nombre de détenus étrangers dans les prisons italiennes.
I.B.
Lire aussi :
Vers « l’extradition » des Tunisiens détenus dans les prisons italiennes