Ce lundi est le premier jour d’application de la décision prise par l’Instance Supérieure Indépendante des Élections (ISIE) d’interdire toute publicité concernant la campagne électorale. Une décision qui ne plaît pas à tous les protagonistes de notre paysage politique.
Parmi ceux qui se sont déclarés contre cette décision de l’ISIE, figure le PDP dont le fondateur, Ahmed Nejib Chebbi, a réuni, aujourd’hui, une conférence de presse dans laquelle il a déclaré que son parti n’avait pas l’intention de se respecter la décision de l’ISIE.
Chebbi justifie sa prise de position par le fait que l’interdiction de la publicité politique ne se base sur aucune loi. Le fondateur du PDP se dit même prêt à défendre son droit à la publicité politique devant la justice.
D’autre part, certaines chaînes télé, à l’instar de Nessma TV, continuent de diffuser des spots, et certaines agences publicitaires, comme Karoui & Karoui, à afficher des pubs de certains partis politiques en dépit de la décision de l’ISIE… Le clash semble inévitable entre cette instance et ces quelques partis !
Rappelons que le chargé des affaires juridiques et des relations générales au sein de l’ISIE, Me Sami Ben Slama, nous avait déclaré que les partis concernés risquaient une amende, variant entre 1000 et 5000 dinars, en cas de non respect de ladite décision. Outre les amendes, le support média n’ayant pas respecté l’annulation est appelé à publier la pénalité sur les mêmes espaces (pages ou rubriques) ayant été réservés pour la publicité du parti. Au cas où le support récidiverait, il se verra interdire par l’ISIE la couverture de toute campagne électorale. De plus, selon l’article 70 du décret-loi relatif à l’élection de la Constituante, l’ISIE peut annuler les résultats des vainqueurs qui n’ont pas respecté lesdites dispositions.