L’information annoncée hier, en fin de soirée, sur les ondes de Shems FM n’a pas été surprenante pour un grand nombre de citoyens pour qui l’habit ne fait pas le moine. Elle a été, néanmoins, choquante pour ceux qui pensent naïvement que derrière la barbe se dresse un esprit sain et sous le niqab se cache un être angélique.
L’information en question concerne l’arrestation dans un hôtel à Hammamet d’un barbu et d’une femme vêtue d’un niqab en flagrant délit de prostitution. Naturellement cette information ne peut que susciter commentaires et réactions de tous genres en raison de la qualité des parties impliquées. Ces derniers censés donner des leçons sur les vertus morales et la conformité des comportements aux préceptes de l’Islam, et faire preuve de chasteté comme le leur prescrit la religion, ne peuvent pas descendre si bas.
Mais sans se faire trop d’illusions sur l’exemplarité des comportements de ceux qui se sont érigés en gardiens du temple, le fait rapporté confirme que plusieurs personnes ont choisi le look islamiste pour pouvoir fauter en toute impunité et se permettre certains écarts.
Pire encore ! Certains parmi eux trouvent dans la religion telle que perçue selon leur propre interprétation, des prétextes et des alibis pour commettre des forfaits à l’instar du trafic de la drogue, la pédophilie et le concubinage qui a fait beaucoup de victimes dans les milieux estudiantins.
Pour revenir au fait divers, les islamistes qui considèrent que l’appartenance à leur mouvance et leur culture est une immunisation contre les tentations prohibées par la religion peuvent inventer mille et une histoires pour le remettre en cause. Ils peuvent accuser les autorités d’avoir monté un scénario pour justifier l’arrestation ou accuser les personnes impliquées dans cette affaire de faux islamistes.
Dans la première hypothèse, l’on se demande ce qu’ils faisaient ensemble dans une même chambre d’hôtel à 5 heures du matin sachant qu’en vertu de la culture intégriste l’homme et la femme doivent éviter de s’isoler pour ne pas céder à la tentation des relations prohibées.
Dans la seconde hypothèse, ce fait apporte encore une fois, la preuve selon laquelle la barbe et le Niqab ne sont que des façades pour cacher un passé scandaleux, trouver sa place dans la nouvelle cartographie politique ou s’adonner à des actes répréhensibles comme c’est le cas dans cette affaire.