Dans une vidéo publiée aujourd’hui, Imed Dghij, porte-parole des «Hommes de la Révolution du Kram» (association membre de la Ligue Nationale de Protection de la Révolution), a démenti avoir menacé de mort les agents des forces de l’ordre, tout en promettant d’appliquer «le film» ukrainien afin d’anéantir les agents «criminels».
«Si vous êtes vraiment des lions, qu’avez-vous fait, alors, avec Kamel Letaïef ? C’est votre patron ? C’est lui qui exige que vous vous comportiez ainsi avec Imed Dghij ?», a-t-il dit.
«Je n’ai pas menacé les agents des forces de l’ordre ni de pendaison, ni de mort, s’est-il défendu. Le ministère de l’Intérieur compte des personnes nobles et intègres, et d’autres syndicats propres. Vous, vous êtes les microbes, les criminels du ministère de l’Intérieur. Vous êtes des gangs politisés qui œuvrent pour faire appliquer les agendas de vos patrons».
Imed Dghij a profité, aussi, de l’occasion pour répondre à la présidente du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT), Raoudha Laâbidi, qui avait comparé, lundi dernier, les agissements des avocats à ceux des Ligues de protection de la Révolution (LPR). «Madame Raoudha, vous qui êtes indépendante, si vous pensez que les LPR sont des gangs criminels, cela veut dire que quand je comparaîtrai devant vous, ou devant d’autres juges, votre jugement sera déjà prêt, a-t-il déclaré. Les LPR et leurs membres sont plus nobles que toi et ton syndicat».
«On n’avait pas peur de votre maître, on ne va pas, maintenant, avoir peur de vous qui étiez ses bâtons», a martelé Imed Dghij, à l’adresse du SMT et du Syndicat des agents et des fonctionnaires du district de sécurité nationale de Tunis, tout en les remerciant d’avoir permis de réinsuffler «la verve révolutionnaire» chez certains membres «refroidis» des LPR.
«Vous nous rappelez vos pratiques criminelles, dictatoriales, et que vous étiez les bâtons de Ben Ali. Nous reviendrons», a-t-il ajouté, avant de promettre de reproduire «le film qui se déroule en Ukraine». «Inchallah, il sera appliqué ici», a-t-il dit.
«Vous allez vous agenouiller, vous les criminels, excepté les agents de l’ordre intègres. (…) Nous ne mourrons qu’après vous avoir anéanti. C’est clair !?», a menacé Imed Dghij, dans cette vidéo qui vient en réponse à l’ultimatum posé par le Syndicat des agents et des fonctionnaires du district de sécurité nationale de Tunis. Ce dernier avait accordé, en effet, au chef du Gouvernement, Mehdi Jomaâ, et au ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, un ultimatum de dix jours pour la poursuite en justice d’Imed Dghij, suite à des propos que le syndicat avait estimés incitant à la violence et au meurtre des agents des forces de l’ordre.