Selon l’AP, «Plusieurs organisations non-gouvernementales ont appelé samedi à Tunis à la libération et au rapatriement des cinq Tunisiens encore incarcérés à la prison américaine de Guantanamo».
Ces ONG sont l’organisation britannique pour les droits de l’Homme « Reprieve », le Conseil national pour les libertĂ©s en Tunisie (CNLT), l’Association tunisienne de lutte contre la torture (ATLT) et l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP).
Ces citoyens auraient été soumis, selon la coordinatrice générale de l’organisation britannique, «aux pires tortures».
Il est vrai que si ces prisonniers avaient été relâchés du temps de Ben Ali, ils auraient connu pire en Tunisie. Mais actuellement, ils n’ont plus rien à craindre avec le gouvernement de transition. Enfin, «rien à craindre», c’est vite dit ! Car, on est en droit de se demander si ce gouvernement par intérim et à sa tête, non pas Foued Mbazaa (président fantoche), mais Béji Caïd Essebsi désire réellement récupérer ces cinq Tunisiens.
Mais est-il humain de laisser fermenter pendant presque dix ans ces hommes sous des prĂ©textes futiles et de faire que peu de cas de leur situation, d’autant plus que la coordinatrice gĂ©nĂ©rale de l’organisation britannique a dĂ©clarĂ© «qu’ils ne reprĂ©sentent pas un danger ni pour les Etats-Unis ni pour les autres pays » ? Avec un tel avis, le gouvernement de transition ne peut rester insensible Ă la condition de ces Tunisiens… Certains pourront dire que c’est de leur faute s’ils se sont retrouvĂ©s dans cette situation mais n’oublions pas que tous les prisonniers de Guantanamo ne sont pas coupables, mais l’ont Ă©tĂ© car les Etats-Unis l’ont voulu…