Toujours prompt à donner des leçons, Wilson a plaidé pour des élections anticipées en Tunisie, ignorant les réalités politiques locales et s’érigeant en arbitre du destin du pays. Hier, il a réussi à dénicher une interview sur France 24 pour s’attaquer encore une fois à la Tunisie.
Le représentant du 2ᵉ district de Caroline du Sud à la Chambre des représentants des États-Unis, Joe Wilson, s’est une nouvelle fois illustré par ses prises de position hostiles à la Tunisie. Lors d’une intervention sur France 24, ce jeudi 6 février 2025, il a réaffirmé son opposition à l’aide militaire américaine à la Tunisie, s’érigeant en donneur de leçons sur la démocratie et la gouvernance du pays.
S’appuyant sur une lecture partiale de l’évolution politique tunisienne, Wilson a critiqué ce qu’il qualifie de « recul démocratique » depuis l’élection du président Kaïs Saïed en 2019.
Selon lui, la Tunisie aurait abandonné son rôle de « modèle de transition démocratique » pour se tourner vers des alliances jugées inacceptables par Washington, notamment avec l’Iran, la Russie et la Chine. Une rhétorique qui rappelle la vision manichéenne adoptée par certains cercles politiques américains pour justifier leur ingérence dans les affaires des États souverains.
L’élu républicain n’a pas hésité à discréditer les élections de 2023, mettant en doute leur légitimité et remettant en cause la participation du peuple tunisien. Son analyse, alignée sur les discours interventionnistes, semble occulter les dynamiques internes du pays et les choix souverains de ses citoyens.
Toujours prompt à donner des leçons, Wilson a plaidé pour des élections anticipées en Tunisie, ignorant les réalités politiques locales et s’érigeant en arbitre du destin du pays. Il a également vanté les mérites d’une prétendue coopération entre les États-Unis, la Turquie et l’Arabie saoudite pour « promouvoir la démocratie » – une déclaration pour le moins paradoxale au regard de la situation politique dans ces mêmes pays.
Enfin, dans une tentative maladroite d’assimiler la Tunisie à des contextes bien différents, Wilson a évoqué la Syrie et la chute progressive du régime de Bachar Al-Assad, une comparaison aussi exagérée qu’infondée. Son discours, teinté de condescendance et d’incompréhension des réalités tunisiennes, illustre une fois de plus la vision biaisée de certains élus américains qui peinent à accepter qu’un pays puisse tracer son propre chemin hors de leur influence.