L’union régionale du travail de Gafsa a décidé de tenir une grève générale le 11 avril, précédée par une série de grèves locales les 2 et 4 avril.
Cette protestation vient en raison de la détérioration de la situation du développement et de la santé dans la région.
Notons que le gouvernorat de Gafsa connait depuis des semaines des grèves et des manifestations, notamment au niveau de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG).
Jeudi, les unités d’extraction et de lavage de phosphate de la CPG ont repris leurs activités.
Toutefois, la grève des agents de la société de transport de phosphate à Metlaoui, Om Laarayes, Mdhila et Rdaief poursuivent leur grève.
Baisse de 80% de la production depuis 2010
La crise du phosphate dure, en effet, depuis des années avec pour conséquence une baisse de 80% de la production depuis 2010 (de 8,2 millions de tonnes à 2,6 millions de tonnes en 2018).
La CPG comptait pourtant pouvoir produire 6 millions 500 mille tonnes de phosphate à la fin de 2018, avait déclaré Rafaa Nsib, directeur central de la production à la CPG en mai dernier. Il estimait ce chiffre, réalisable…
Mais le déclenchement, depuis janvier 2018, des sit-in et leur poursuite jusqu’au début du mois de mars de la même année, a engendré le blocage total de l’activité de maintenance et a empêché la CPG d’atteindre cet objectif.
La CPG a, par ailleurs, enregistré des pertes de 1 milliard de dollars en raison du recul des exportations lors de ces huit dernières années et traîne derrière elle un lourd effectif avec plus de 6600 employés alors qu’ils n’était que 4700 en 2010.