C’est ce que viennent de révéler des médias égyptiens et algériens (Al Watan et Al Fajr), et ce, en se basant sur les déclarations de Hédy Ali. Ce dernier est présenté comme un analyste politique, Hédy Ali se qualifie, sur sa page facebook, comme un conseiller international en matière d’énergie et de nouvelles technologies et militant des droits de l’homme depuis 35 ans.
Selon les mêmes sources, Hédy Ali a fait des déclarations fracassantes à propos d’un congrès de la confrérie des frères musulmans qui se serait tenu récemment dans un hôtel de Gammarth. Congrès dont ont fait part de nombreux journaux locaux et internationaux.
Ce dernier a révélé que les résolutions finales dudit congrès sont principalement : la destruction de l’armée égyptienne, l’octroi de l’asile politique (en Tunisie, bien évidemment) à de nombreux dirigeants des frères et la réactivation du Front islamique du salut (FIS) en Algérie.
Bien qu’il faille prendre en considération que les déclarations de Hédy Ali ont été faites à un média égyptien et la position égyptienne et conséquemment algérienne vis-vis de l’islamisation de leurs voisins directs est particulièrement sensible, les propos de Hédy Ali sont-elles à prendre au sérieux ?
Il affirme notamment que le leader d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a assuré les frères musulmans de son appui, il leur a promis que les Islamistes ne renonceront jamais au pouvoir quels qu’en soient les moyens, que ce qui se passe actuellement n’est qu’une manœuvre du parti islamiste et que la Tunisie apportera un important appui financier aux frères en attendant d’accorder à 150 de leurs dirigeants égyptiens l’asile politique dont une vingtaine bénéficieront de la nationalité tunisienne.
Le congrès, toujours selon Hédy Ali, a aussi mis en exergue l’intensification des efforts du côté des services de renseignements qataris et l’engagement financier de l’Émirat pour exécuter jusqu’au bout cet agenda qui commence par la neutralisation d’Essissi et de son appareil militaire.
Hédy Ali précise, par ailleurs, que c’est la présidence de la République (entendez la sécurité présidentielle) qui a assuré, dans un dispositif des plus corsés, le bon déroulement du congrès, dans la plus haute discrétion, sous couvert d’un sommet islamiste pour la cause palestinienne.