Un groupe de 24 jeunes de Ksibet El-Mediouni du gouvernorat de Monastir doivent comparaître ce jeudi 25 décembre devant le tribunal de Monastir, accusés d’avoir brûlé un poste de police en février 2013, lors d’une manifestation condamnant l’assassinat de Chokri Belaid, rapporte le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) dans un communiqué.
Au lendemain de l’assassinat de Cokri Belaïd
Les faits remontent au 7 février 2013, au lendemain de l’assassinat de Chokri Belaïd, et alors que des manifestations avaient lieu dans toute la Tunisie pour protester contre cet assassinat. La manifestation de Ksibet El-Mediouni, au départ pacifique, a ce jour-là dégénéré en affrontements avec la police et le poste de police a été incendié, après que les forces de l’ordre ont utilisé du gaz lacrymogène pour tenter de disperser le rassemblement, raconte le FTDES.
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Peut-être que ceci est une autre occasion pour faire face aux pratiques de l’Etat policier, l’Etat de torture et de trafic des procès verbaux et de falsification des témoignages … qui revient avec force et avec beaucoup de confiance … Surtout que l’opération d’incendie était tramée par certains … , avait déclaré l’avocat des manifestants Charfeddine Kellil.
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« Ne pas impliquer les institutions sécuritaire et judiciaire » dans la répression des mouvements sociaux
Face à l’accusation qui pèse contre ces 24 jeunes, le Forum « souligne la nécessité de reconsidérer sérieusement les infractions commises lors de l’enquête », faisant part de ses « doutes sur les circonstances de l’incendie ».
Il appelle également la société civile et les forces politiques à soutenir la cause des jeunes de Ksibet El-Mediouni, et demande de « ne pas impliquer les institutions sécuritaire et judiciaire dans la traitement des problèmes sociaux et la répression des mouvements de protestation des jeunes ».