Le bombardement américain qui a visé la semaine dernière un camp d’entraînement de combattants du groupe « Etat Islamique » (Daech) en Libye a probablement évité un attentat en Tunisie voisine, a soutenu, lundi 22 février, le Pentagone.
Le raid aérien de vendredi dernier contre le camp terroriste près de Sabrata a fait une cinquantaine de morts dont une majorité de djihadistes tunisiens et Noureddine Chouchane, présenté comme un cadre opérationnel de Daech, responsable de deux récentes attaques en Tunisie, celles du musée du Bardo (22 morts) et de Sousse (38 morts).
Le camp détruit était « concentré sur des entraînements pour mener des opérations, le type d’opérations que l’on a vu en Tunisie », a justifié le porte-parole du Pentagone Jeff Davis.
[pull_quote_center] »Nous sommes certains que (…) la frappe a empêché une tragédie plus grande avec une quelconque sorte d’attaque extérieure. Le type d’entraînement qu’ils menaient ainsi que la proximité avec la frontière tunisienne suggèrent qu’un forfait de plus grande envergure était en préparation », a poursuivi M. Davis.[/pull_quote_center]
Dans le camp où, selon le Pentagone, jusqu’à 60 éléments s’entraînaient, « des personnes travaillaient en petits groupes synchronisés et coordonnés (…) avec de petites armes », a-t-il dit.
Le ministère américain de la Défense estime à quelque 5000 le nombre d’éléments de Daech désormais en Libye, où l’organisation terroriste, jusqu’ici surtout implantée en Syrie et en Irak, voit ses rangs gonfler.
A.B.