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20 septembre : M. Fares Mabrouk a déposé sa candidature à l’ISIE, ce samedi 20 septembre. La confirmation officielle de l’instance sera pour le 29 de ce mois nous a-t-il affirmé.
L’annonce n’est pas officielle mais la collecte des 10.000 signatures, nécessaire pour le dépôt de la candidature pour la présidentielle, a déjà commencé pour Farès Mabrouk, en tant que candidat indépendant.
Qui est Farès Mabrouk ?
Sur son blog, il se définit comme un « entrepreneur par accident, matheux à la base qui a viré vers l’administration publique, passionné d’économie politique et obsédé par la transparence ».
Farès Mabrouk est statisticien économiste. Après son baccalauréat à Sadikia, il est entré à l’École Nationale de la Statistique et de l’Administration Économique (ENSAE) à Paris pour s’envoler ensuite aux États-Unis où il aura un Master d’administration publique (Master in Public Policy and Management) de l’université de Harvard (Kennedy School of Government).
Sa réussite lui a permis d’enseigner à l’université de Yale en tant que Yale World Fellow en 2010 et de travailler au sein du ministère de l’Industrie en Tunisie.
Actuellement, il est directeur exécutif au Yunus Social Business (BSJ), une entreprise qui permet de créer des entreprises sociales à travers le monde en créant des fonds et en fournissant des services consultatifs aux entreprises, gouvernements, fondations et ONGs. Il donne aussi des conférences à Sciences Po Paris.
Malgré ses liens de parenté avec le clan Mabrouk qui a collaboré avec la famille oligarchique sous le régime Ben Ali, Farès Mabrouk, s’est fait remarquer par les internautes tunisiens lors de son clach avec Cyrine Ben Ali, la fille du dictateur, où il a soutenu la révolution quelques jours avant qu’elle éclate à Tunis le 14 janvier 2011. Marié et père de deux enfants, il est résident à la Marsa.
Nidaa Tounes, un « parti d’une autre Tunisie » selon lui
Sur son blog, M. Mabrouk, âgé de 44 ans, a publié son opinion quant à sa vision de la situation politique, notamment du parti Nidaa Tounes et de l’avenir de la Tunisie.
« Beaucoup parmi mes amis et proches ont rejoint Nidaa. Ils et elles y voient l’unique alternative possible face à Ennahdha. Je n’adhèrerai pas à ce parti car il divise. Je ne voterai pas pour lui car il représente, selon moi, un risque de rater l’opportunité historique, » a-t-il affirmé.
« Nidaa ne vise pas le compromis. C’est un parti d’une autre Tunisie, non réconciliée avec elle-même et qui n’a pas retenu le message de la révolution. Nidaa porte une vision bipolaire de la société.Je crois à une autre Tunisie. Je crois au « compromis historique », seule perspective, seule solution à même de mobiliser les compétences et les énergies. »
Avec Fares Mabrouk, le nombre de candidats à l’élection présidentielle, prévue le 23 novembre prochain, atteint le nombre de 34 personnes.