La Chine s’impose progressivement comme une destination académique pour la jeunesse tunisienne. En 2017, environ 346 étudiants tunisiens y poursuivaient déjà un cursus universitaire. Selon des données de mars 2024, la communauté tunisienne en Chine — étudiants et jeunes professionnels confondus — dépasse désormais les 650 personnes. Chaque année, entre 60 et 70 nouveaux inscrits rejoignent les universités chinoises, reflétant un intérêt croissant pour un système d’enseignement perçu comme ouvert et compétitif.
Le revers d’une tendance positive
Cet engouement, salué par l’Ambassade de Chine à Tunis, suscite aussi des dérives. La représentation diplomatique a jugé nécessaire d’émettre un avertissement public contre les pratiques de certains intermédiaires qui exploitent la demande croissante. Ces structures proposent, moyennant paiement, des « services de conseil » pour l’inscription ou la demande de bourses, alors que ces procédures sont officiellement gratuites.
La position claire de l’Ambassade
Dans un communiqué publié sur sa page officielle, l’Ambassade précise :
« L’Ambassade de Chine à Tunis ne facture aucun frais pour les services consultatifs liés aux études ou aux demandes de bourses, et n’autorise aucune entité externe à offrir de tels services payants. »
Ce rappel met en lumière un phénomène bien connu dans d’autres destinations académiques : la prolifération de faux intermédiaires profitant de la méconnaissance des procédures par les étudiants et leurs familles.
Les canaux officiels à privilégier
Deux sources font foi :
- Le portail Campus China (campuschina.org), administré par le Conseil des bourses de Chine (CSC).
- Le site du Ministère tunisien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (mes.tn), qui relaie les programmes d’échanges tuniso-chinois.
L’essor du flux académique vers la Chine illustre la densification des relations bilatérales. Mais il révèle aussi un vide d’accompagnement, que certains exploitent. Derrière les chiffres positifs d’intégration se cache donc une question : comment protéger les étudiants tunisiens contre les pratiques frauduleuses, tout en valorisant la coopération éducative ?
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