Racisme, agressions, harcèlement sexuel… les étudiants subsahariens installés en Tunisie subissent toujours toute forme de violence alors que personne ne semble être inquiet.
Lors d’un débat sur la loi contre les discriminations raciales tenu, hier mercredi 21 mars, au siège de l’Université Libre de Tunis, la communauté des étudiants subsahariens a brisé le silence.
“La semaine dernière, j’ai été victime de harcèlement sexuel, en plein jour, devant ma résidence alors que j’attendais un taxi pour me rendre à mon université. Personne autour de moi n’a réagi devant cette scène, pas même les policiers”, a témoigné une jeune étudiante subsaharienne, déplorant le manque de sécurité en Tunisie.
“La communauté africaine est exposée quotidiennement à des actes racistes. Nous avons toujours peur de nous sentir agressés et frustrés dehors. Comment cette loi pourrait protéger nos droits et changer les mentalités tunisiennes ?”, a-t-elle ajouté en s’adressant au ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile, Mehdi Ben Gharbia, rapporte l’agence TAP.
Pour sa part Ben Gharbia a affirmé que ce projet de loi sur la lutte contre la discrimination raciale qui est, actuellement, sous la loupe de la commission parlementaire des droits et des libertés permettra enfin d’incriminer de tels actes, soulignant que la Tunisie n’a jamais été un pays raciste dans ses lois.