Le porte-parole du mouvement Ennahdha, Fathi Ayadi, a confirmé que son parti partage l’avis de l’UGTT quant à la nécessité de passer à des élections présidentielles législatives anticipées si la crise politique et institutionnelle actuelle n’est pas surmontée.
« La crise fait l’objet d’un dialogue mais si ce dialogue est perturbé, le mouvement soulève également la question du passage à des élections anticipées comme l’une des solutions », a-t-il déclaré, ce vendredi 18 juin 2021 sur Mosaique fm, ajoutant que ce scénario nécessite une préparation et des conditions, y compris la modification de la loi électorale et la création de la cour constitutionnelle.
Ayadi a expliqué qu’il n’est pas acceptable de continuer l’expérience des partis qui remportent les élections sans avoir une majorité suffisante pour gouverner
Pour lui, c’est une question fondamentale qui nécessite une révision.
Le spectre des élections anticipées
Avant Ennahdha, c’est l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) qui aurait demandé l’organisation d’élections anticipées si la crise persiste.
Le chef de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi, a appelé le Chef de l’Etat à lancer l’initiative de dialogue qui est toujours entre ses mains et à jouer son rôle et assumer ses responsabilités et a également, demandé l’organisation d’élections anticipées si la crise persiste.
En réponse, et depuis Rome, Kais Saied a souligné qu’il n’était pas prêt à un dialogue dans un contexte de spoliation des avoirs du peuple et rappelé l’impératif de récupérer les fonds pillés, afin de parvenir à assurer la reprise économique et de se concentrer sur les véritables problèmes urgents du peuple tunisien.