Décidemment, le sit-in du Bardo vient de donner ses premiers fruits.
D’abord c’est Khemaies Kcila, membre ‘influent’ d’Ettakattol qui donne le tempo et annonce les prémices d’une marche-arrière du parti Ennahdha en affirmant à la TAP qu’il » compte beaucoup sur le savoir-faire et sur la ‘maturité’ du parti de Rached Ghannouchi pour répondre aux attentes de son parti Ettakattol ainsi que celle des forces de l’opposition. » Ces derniers manifestent contre certains articles réglementant la loi des pouvoirs publics, ne devant pas être adoptés afin d’atténuer les craintes de certaines parties selon lesquelles ééEnnahdha chercherait à s’emparer du pouvoir.
En effet, Ennahdha est sur le point de faire des concessions, selon son secrétaire général, afin d’arriver à un compromis au sein de la Constituante. Le parti de Ghannouchi restera donc ouvert à toutes les propositions et les révisions concernant la loi organisant les pouvoirs publics. D’un autre côté, le porte-parole du parti vainqueur aux élections du 23 octobre dernier, Samir Dilou, a expliqué à la TAP que son parti a toujours œuvré pour arriver à un consensus entre les différentes parties afin d’accélérer les choses au sein de l’AC.
Finalement, à en croire la déclaration à Mosaique FM de Noureddine Bhiri, ce dernier a affirmé que la motion de censure, longuement contestée, passera à 50%+1 et ceci concernant le président de l’Assemblée Constituante, le président de la République mais aussi le chef du gouvernement. Autre concession, le code du statut personnel deviendra une loi organique soit, une loi relative à l’organisation des pouvoirs et donc placée en dessous de la Constitution et au-dessus des lois ordinaires.