Pour certains islamistes, toute éducation doit passer essentiellement par la lecture et la mémorisation du Coran.
Les enfants doivent apprendre dès leur plus jeune âge les textes sacrés et aussi pratiquer la prière au quotidien.
Pour ces courants intégristes, tous les maux de la Tunisie actuelle proviennent de l’incapacité de l’école publique à enseigner le Coran en tant que matière fondamentale.
Forts de cette idée, ces milieux mettent ensuite dans le même sac l’emploi des femmes, l’égalité entre les sexes et nombre d’acquis que les modernistes considèrent irréversibles .
Ces thèses sont actuellement propagées par des prédicateurs intégristes aussi bien dans les mosquées que par le biais de radios religieuses qui sont diffusées sur la bande FM à l’image de Quran.tn.
Clairement révisionnistes, ces propos commencent à se faire insistants sur fond de bras de fer entre les syndicats d’enseignants et le ministère de l’éducation nationale.
Cela ne relève pas du hasard et constitue une facette des visées intégristes sur l’école.
En ce sens, des activistes de ces mouvances envisagent de lancer une campagne « Winnou al Qor’an ? » pour appeler à la consolidation de l’enseignement religieux dans l’école publique.
D’autres soucis en perspective pour le département de l’éducation qui est l’objet de nombreuses convoitises et la cible privilégiée des courants intégristes.