Le porte-parole de la Garde nationale, Houssem Eddine Jbabli, a déclaré jeudi 3 avril 2025 que l’intervention des forces de sécurité à Sfax concernant les migrants en situation irrégulière originaires d’Afrique subsaharienne avait pour objectif de protéger l’équipe dépêchée sur place, composée de membres du Croissant-Rouge tunisien, de médecins et d’agents de la protection civile en contact direct avec eux.
Dans une interview accordée à la télévision nationale, il a ajouté que les camps de fortune installés par ces migrants représentaient désormais une menace pour la paix sociale, tant sur le plan sécuritaire, sanitaire qu’environnemental, en plus de plusieurs cas d’agressions contre des biens publics et privés.
Il a également souligné que cette question était suivie de près par le président de la République, Kaïs Saïed, en sa qualité de chef suprême des forces armées, à travers des réunions avec les responsables sécuritaires en vue de trouver des solutions alternatives et de favoriser leur retour volontaire dans leurs pays d’origine.
Jbabli a affirmé que des contacts étaient en cours avec des organisations internationales et des pays partenaires afin d’organiser un pont aérien pour les migrants souhaitant rentrer volontairement, dans une approche sécuritaire et respectueuse des droits humains, conforme aux conventions internationales sur les libertés.
Il a, en revanche, précisé que les migrants impliqués dans des actes de violence et des atteintes aux biens étaient soumis à des expulsions forcées ou incarcérés dans les prisons tunisiennes.
Par ailleurs, il a souligné qu’aucune tentative d’infiltration de migrants en provenance d’Afrique subsaharienne n’avait été enregistrée depuis le début de l’année jusqu’à fin mars, que ce soit par les frontières occidentales ou dans le sud-est du pays, grâce à la stratégie mise en place par les forces de sécurité et l’armée.