Le tribunal de première instance de Sousse 2 a autorisĂ© une enquĂŞte par la brigade de recherches de la garde nationale d’Enfidha, portant sur des irrĂ©gularitĂ©s graves dans la gestion du complexe agricole relevant des terres domaniales d’Enfidha.
Selon Hajer Aich, porte-parole du tribunal, les investigations se concentrent sur des irrégularités dans les appels d’offres pour la récolte des olives, la destruction volontaire d’oliviers, et du cheptel (bétail et volaille). ainsi que de détournement de fonds publics.
Les enquêtes ont révélé un système de manipulation des appels d’offres, organisés annuellement par le bureau des terres agricoles, où des éléments de transparence ont été intentionnellement ignorés. Cela a permis à plusieurs individus, agissant souvent comme des intermédiaires, de remporter les contrats pour l’exploitation des terres oléicoles. Ces manipulations ont été associées à des pratiques financières douteuses, notamment l’utilisation de méthodes de paiement non conformes à la législation, facilitant des transactions liées au blanchiment d’argent et à l’évasion fiscale.
Par ailleurs, l’enquĂŞte met en lumière un rĂ©seau visant Ă dissimuler l’identitĂ© des bĂ©nĂ©ficiaires des appels d’offres afin de cacher des activitĂ©s illicites, notamment le blanchiment d’argent via des huileries, qui ont acquis une position dominante dans la production et le contrĂ´le des prix de l’huile d’olive. Cela a Ă©galement permis d’Ă©viter le contrĂ´le des autoritĂ©s fiscales.
Neuf personnes, dont le maire de la région, des bénéficiaires des appels d’offres et le directeur du complexe agricole, ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire.
Il convient de rappeler que le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed s’est rendu le 10 novembre 2024 au complexe agricole d’Enfidha pour constater sur place les dĂ©rives et irrĂ©gularitĂ©s signalĂ©es dans la gestion de ces terres publiques.
