Un climat de tension a brièvement régné à Djerba après l’arrestation d’un homme recherché par la justice. Des protestations ont éclaté, suscitant des tentatives de récupération sur les réseaux sociaux.
Tout a commencé samedi 29 mars 2025, avec l’interpellation d’un habitant dans le quartier historique « d’el Hara » à Djerba. Condamné par contumace à sept ans de prison, il était recherché par les autorités. Son arrestation a provoqué un mouvement de protestation au sein de son entourage, certains habitants exigeant sa libération immédiate.
Les tensions ont culminé lorsque des manifestants ont tenté de forcer l’entrée du poste de police. Face à cette situation, les forces de l’ordre ont renforcé la sécurité et ouvert une enquête sur ces tentatives d’intrusion.
Des rumeurs ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, suggérant que l’arrestation du suspect était liée à un engagement dans le conflit en cours à Gaza. Les autorités ont catégoriquement démenti ces allégations, précisant qu’il s’agissait d’une affaire judiciaire purement tunisienne, sans aucun lien avec des événements internationaux.
Dans la nuit, le calme est revenu autour du poste de police, et la situation s’est normalisée. Cependant, l’affaire a continué de faire réagir en ligne, alimentant diverses interprétations.
Certaines pages sur les réseaux sociaux ont cherché à exploiter cet incident à des fins polémiques. Parmi elles, une page intitulée Israël is forever a publié une vidéo de l’arrestation, accompagnée de commentaires insinuant que la communauté juive de Djerba était en danger en Tunisie. Cette publication a rapidement attiré des réactions exacerbées et des discours polarisants.
Face à ces tentatives de manipulation, Elie Trabelsi, frère de l’ancien ministre du Tourisme René Trabelsi, est intervenu pour dénoncer ces récupérations. Il a rappelé que la communauté juive de Tunisie fait partie intégrante du pays et que les amalgames entre une affaire judiciaire locale et le conflit israélo-palestinien sont dangereux et infondés.