Des experts onusiens ont appelé la Tunisie à accélérer le rapatriement de six femmes et filles tunisiennes âgées de 3 à 22 ans, et détenues dans des conditions inhumaines dans les camps d’Al-Houl et d’Amarna, dans le nord-est de la Syrie.
Selon un communiqué publié hier, jeudi, quatre filles âgées de 6 à 14 ans avaient été enlevées par leur mère et emmenées en Syrie, en 2014. Elles avaient été arrêtées en 2019 par les forces kurdes et sont détenues depuis lors sans aucune procédure légale justifiant leur détention.
« Tout d’abord, ces jeunes femmes et leurs enfants doivent être considérés comme des victimes et doivent être traités comme tels. Au lieu de cela, ils ont été abandonnés par leur pays en raison des liens ou de l’affiliation présumés de leur mère avec un groupe terroriste. » ,ajoute-on.
Les experts indépendants ont exprimé leur profonde préoccupation quant à la situation sécuritaire et humanitaire de ces jeunes filles, y compris le risque de violence sexiste, dans un environnement aussi instable et incertain.
Ils ont indiqué qu’il est de la responsabilité des autorités tunisiennes d’assurer le retour de ces six ressortissantes tunisiennes et de trouver une solution permanente à leur situation. « La protection de leur vie, de leur intégrité physique et mentale et de tous leurs droits devrait être une priorité absolue du gouvernement », insiste le communiqué.
A cet effet, ils ont appelé les autorités tunisiennes à prendre des mesures positives et efficaces pour protéger la vie de ces femmes qui se trouvent dans une situation vulnérable, et à veiller à ce que leurs familles en Tunisie reçoivent le soutien et la protection nécessaires contre d’éventuelles représailles à la suite de leur rapatriement.
Les experts ont déclaré être en contact avec le gouvernement tunisien à ce sujet depuis début 2021.