Suite Ă la tournure très grave que prennent actuellement les confĂ©rences du prĂ©dicateur Wajdi Ghonim en Tunisie et face Ă ses appels Ă la violence francs et clairs et son incitation Ă la haine entre les citoyens d’un mĂŞme pays, auxquels il faut ajouter un silence douteux des autoritĂ©s, des avocats et des associations de la sociĂ©tĂ© civile ont dĂ©cidĂ© d’intenter une action en justice contre les organisateurs de ces tournĂ©es.
Me Bochra Belhadj Hmida a en effet annoncĂ© via le Courrier international qu’elle comptait porter plainte contre ledit prĂ©dicateur et les associations qui l’ont invitĂ©. Par ailleurs, l’association ParitĂ© et ÉgalitĂ© a annoncĂ© qu’elle a chargĂ© un groupe d’avocats de porter plainte contre Wajdi Ghonim.
Dans son côté, Kolna Tounes a adressé aujourd’hui, mardi 14 février 2012, « un courrier par voix d’huissier notaire dans lequel il appelle le président de l’Assemblée Constituante, Mustapha Ben Jaafar, le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, le ministre des Affaires religieuses, Noureddine El Khadmi, le ministre des Droits de l’Homme et de la Justice, Samir Dilou, le Mufti de la République tunisienne, Othman Batikh, à interdire Wajdi Ghenim de poursuivre son cycle de conférences et toute intervention du même genre ainsi qu’à mettre en œuvre et assurer l’indépendance des mosquées de la République de tout discours politique et principalement ceux qui incitent à la sédition et les met devant leurs responsabilités si cet appel est resté lettre morte ».
Ă€ noter que le prĂ©dicateur est un fervent dĂ©fenseur de l’excision des filles et que, lors de ses prĂŞches Ă Sousse et Ă Mahdia, il a insultĂ© l’hymne national tunisien, a dĂ©nigrĂ© l’opposition et les forces laĂŻques du pays, a appelĂ© Ă l’instauration de la Chariaa et Ă l’Ă©tablissement d’un Etat islamique en Tunisie. Ă€ noter aussi que le premier prĂŞche du cheikh Ghonim a eu lieu au palais des sports d’El Menzah, lieu public sous la tutelle du ministère de la Jeunesse et du Sport !
