Le leader du Courant démocrate et député gelé, Hichem Ajbouni, a estimé que la dégradation de la note souveraine de la Tunisie par Moody’s est une catastrophe pour l’économie tunisienne.
Ajbouni a ajouté que cette réduction signifie que l’économie tunisienne est entrée dans une conjoncture dangereuse et que la Tunisie est considérée comme un pays incapable de remplir ses obligations.
Ainsi, selon ses dires, il serait impossible d’entrer sur le marché financier mondial pour emprunter.
Pour sa part, l’expert économique Moez El Joudi a qualifié de catastrophique la décision de Moody’s de réduire la note souveraine de la Tunisie.
« Dégradation de la Tunisie vers la catégorie C! l’hécatombe! », a-t-il écrit.
L’économiste Ridha Chkandali a qualifié la décision de Moody’s de très dangereuse pour l’économie nationale.
Dans une déclaration accordée à Diwan fm, il a estimé que cette décision augmentera les craintes des créanciers internationaux quant au recouvrement des dettes de l’Etat tunisien et son incapacité à honorer ses engagements, compte tenu de l’incertitude de la situation politique et économique dans le pays.
Chkandali a également souligné que la mobilisation des ressources de l’État nécessite le recours à la dette extérieure au cours de la période à venir, ce qui ouvre la voie aux institutions financières internationales pour imposer des taux d’intérêt élevés sur la valeur des dettes, selon cette nouvelle note pour la Tunisie.
L’économiste Aram Belhaj a attribué les raisons pour lesquelles Moody’s a réduit la note souveraine de la Tunisie à la faible gouvernance et aux doutes importants sur la capacité du gouvernement à mettre en œuvre des mesures qui permettraient de sécuriser les fonds nécessaires.
Il a également évoqué les risques importants liés aux pressions sur la liquidité et donc doutes par rapport à la capacité à rembourser les dettes
Belhaj a également attribué les raisons les plus importantes du maintien de perspectives négative au retard important dans la mise en œuvre des réformes et à la possibilité d’aller vers le scénario de restructuration des dettes du secteur public pouvant entraîner des pertes importantes pour les créanciers du secteur privé.
Jeudi, Moody’s a abaissé la note à long terme de la Tunisie en monnaie étrangère et locale de B3 à Caa1 et a maintenu la perspective négative.