La crise ukrainienne lance un défi diplomatique pour plusieurs pays, alors qu’un nouvel ordre mondial semble bien parti pour s’installer.
En effet, à travers sa manœuvre militaire en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine voudrait imposer un nouvel ordre mondial à l’occident. Une opération périlleuse et même risquée, certes, mais pour lui, il s’agit du dernier recours pour montrer au monde entier sa véritable force géopolitique.
Il n’en demeure pas moins que sur le terrain, les choses semblent difficiles pour l’armée russe alors que l’Ukraine ne cesse de recevoir des équipements militaires de pointe de nombreux pays.
C’est dans ce contexte extrêmement compliquée que la Tunisie doit formuler sa position diplomatique. Il est évident que le poids géopolitique de la Tunisie dans cette guerre est insignifiant, mais un nouvel échiquier de relations internationales est en cours de formation et chaque faux pas se paye immédiatement.
Hier vendredi, la Tunisie a exprimé officiellement sa position quant à la crise ukrainienne. Dans un communiqué rendu public, le ministère des Affaires étrangères a appelé toutes les parties concernées à œuvrer pour régler tout différend par des moyens pacifiques, sur la base des positions fermes de la Tunisie sur la nécessité de privilégier la logique du dialogue comme meilleur moyen de régler les différends entre pays.
Le département a noté que la Tunisie suit avec préoccupation l’évolution rapide des événements en Ukraine et la montée des tensions dans la région.
« La Tunisie appelle la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour encourager toutes les parties à négocier et à faire pression pour un règlement urgent de cette crise de manière à sauver la vie de civils innocents et à rétablir la sécurité et la stabilité dans la région. », peut-on lire.
Fidèle à elle-même, la diplomatie tunisienne a encore une fois plaidé en faveur de la neutralité dans l’objectif de préserver ses relations avec tous les pays.
Or, pour la Tunisie il était important de profiter de cette situation pour marquer des points diplomatiques indispensables pour sauver sa situation économique.
D’ailleurs, pour certains observateurs de la scène nationale, la diplomatie de la neutralité ne profite en rien à la Tunisie d’autant plus que les occidentaux conditionnent désormais leurs aides à la Tunisie par des positions en leur faveur.