La Tunisie a connu, ce lundi, des interruptions soudaines d’électricité dans plusieurs régions du pays. Contrairement à ce que certains usagers auraient pu penser, il ne s’agit pas de pannes locales isolées. Dans un communiqué publié il y’a peu, la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) a expliqué qu’il s’agissait d’une décision nationale préventive.
Un réseau au bord de la saturation
Selon la STEG, cette coupure volontaire visait à éviter un effondrement complet du réseau électrique, un blackout généralisé, en raison d’un pic de consommation jamais enregistré jusque-là, touchant la majorité des gouvernorats du pays.
La Société publique précise que ses équipes techniques ont immédiatement entamé le rétablissement progressif de l’électricité dans les zones concernées. Elle assure mobiliser toutes ses ressources pour stabiliser le réseau et rétablir la distribution normale dans les plus brefs délais.
Appels à la responsabilité et gestes simples
Face à cette situation hors norme, la STEG en appelle à la patience des citoyens et les encourage à limiter leur consommation, surtout durant les pics de demande. Une recommandation difficile à suivre alors que la chaleur étouffante dépasse les 45 °C, transformant le quotidien en épreuve : ventilateurs inutilisables, climatiseurs coupés, et pénurie d’eau au robinet.
Lire aussi : Grand-Tunis: Ni eau ni électricité en pleine vague de chaleur !
Récemment, la STEG a publié des recommandations destinées au grand public. Elle invite les citoyens à reporter l’usage des appareils les plus énergivores – comme le four, la machine à laver, le sèche-cheveux ou le fer à repasser après 16h. Ce simple geste, précise-t-elle, permet de « se protéger et protéger le pays » face à une demande énergétique en forte hausse.
Ce type de communication n’est pas nouveau. Chaque été, la STEG renouvelle ses appels à la modération, souvent en réaction à des pics records de consommation. En juillet 2023, la Tunisie avait franchi un seuil historique de 4825 MW. En 2024, la tendance s’est poursuivie avec un nouveau pic à 4363 MW, enregistré le 5 juillet selon les données les plus récentes de l’opérateur.