La clôture de l’instruction relative à l’assassinat du martyr Chokri Belaid par la juge d’instruction dépendant de la 13ème chambre du tribunal de première instance de Tunis a entraîné une série de réactions de la part de tous les intéressés par cette affaire.
Il faut rappeler tout d’abord qu’il y a une dizaine de personnes impliquées dans cet assassinat entre les mains de la justice, alors que d’autres ont été tuées par les forces de sécurité et d’autres sont encore en état de fuite.
L’enquête a démontré que la décision de l’assassinat du leader de gauche a été prise lors d’une réunion au domicile d’Abou Iyadh qui aurait financé l’opération par le biais de sommes d’argent s’élevant à 46.000 dollars provenant d’organisations terroristes, et que la proposition aurait émané de Kamel Gadhgadhi qui aurait lui-même exécuté l’opération après des entraînements effectués en Libye.
De par la clôture, les observateurs ont cru voir la fin des investigations dans l’affaire Chokri Belaid, version infirmée par le porte-parole du ministère public, Sofiène Selliti, qui a souligné que cette décision prise par le juge d’instruction a été prise conformément aux procédures prévues dans le code de procédure pénale et relatif aux délais légaux de détention provisoire. Il a précisé que le juge d’instruction poursuivra ses investigations afin de connaitre tous ceux qui étaient en rapport avec cet assassinat de manière directe ou indirecte.
À ce propos, le Front Populaire, par le biais de son leader Hamma Hammami, a annoncé sa détermination à faire appel de cette décision tout comme le comité de défense de Chokri Belaid qui procèdera de la même façon.
Enfin et de même, les personnes entre les mains de la justice actuellement dans cette affaire, les dénommés Mohamed Damak, Khamis Dhahri, Abderraouf Talbi, Kaies Mchala, Yasser Mouelhi, Mohamed Amine Guesmi, Ezzeddine Abdellaoui, Saber Mechergui, Ahmed Klai, Mohamed Akkari et Mohamed Aouadi ont décidé eux aussi de faire appel de cette décision.
À ce sujet, la Cour d’appel de Tunis pourra soit confirmer la décision du juge d’instruction, soit lui renvoyer l’affaire pour approfondir ses investigations.