Malgré les répercussions de la Covid-19, la Guerre en Ukraine, le manque de visibilité politique et une finance publique toujours exsangue, les sous-secteurs « Banque » et « Matériaux de construction » ont affiché, en 2022, bonne mine.
Commençons par l’indice Tunindex qui a accumulé la majeure partie de sa performance de l’année 2022 durant les neuf premiers mois, atteignant son plus haut de l’année, le 29 septembre, soit une hausse de 18,52%.
Durant les mois d’octobre et de novembre 2022, l’indice phare de la Bourse a enregistré, par contre, une légère baisse, respectivement de 1,20% et 1,68%, suite au retard accusé dans la finalisation de l’accord avec le FMI, avant de réaliser, durant le dernier mois de l’année, une légère hausse de 0,31%. Clôturant ainsi l’année 2022 sur une hausse de 15,10%, à 8109,68 points.
L’indice Tunindex20
Le Tunindex20, composé des 20 plus grandes valeurs et les plus liquides sur le marché, a clôturé l’année 2022 avec 3592,21 points, enregistrant un gain de 18,09%.
Au plan sectoriel, sur les 12 indices (secteurs et sous-secteurs), dix ont réalisé des évolutions positives tandis que deux seulement ont été négatifs en 2022.
L’indice « Sociétés Financières» a enregistré la plus forte hausse des indices de super-secteurs, avec un gain de 33,66%, suivi de l’indice « Matériaux de Base» avec une performance de 12,54%. Seul l’indice «Biens de Consommation» a réalisé une performance négative, soit une baisse de 15,90%.
Pour les indices des sous-secteurs, l’indice «Banques» s’est octroyé la meilleure performance avec une progression de 36,83%, suivi par l’indice « Bâtiment et matériaux de construction» avec un gain de 24,40%.
Comme nous pouvons le constater, les Banques et les Bâtiments et matériaux de construction affichent, pour la deuxième année de suite, bonne mine, boostés par des résultats financiers positifs malgré une conjoncture difficile.
Notons, enfin, que la capitalisation boursière détenue par les étrangers, qui demeure essentiellement stratégique, est passée, en 2022, à 5022 MD représentant 20,9% de la capitalisation globale du marché, contre 5374 MD et une part de 23,1% en 2021, soit une baisse de 2,2%.
Des chiffres qui montrent que les investisseurs étrangers ont eu, en 2022, une aversion au risque, et cela est tout à fait compréhensif au vu de la détérioration du climat des affaires et du manque de visibilité politique qui prévaut dans le pays.