Le 20ème numéro du quotidien Ettounissia ne passera pas inaperçu. À la une de ce journal, on pouvait voir une grande photo portrait du président déchu qui a accordé une interview à travers son avocat libanais, Akrem Azouri.
Une interview dont le journal a diffusé une première partie en attendant la suite qui paraîtra sur les colonnes des prochains numéros à compter de celui de demain, lundi, lequel sera consacré aux élections, son divorce et à la justice.
Ce matin, on pouvait lire sur les rĂ©ponses du prĂ©sident dĂ©chu rapportĂ©es par son avocat qu’il est victime de la pression que Seriati et autres consultants ont exercĂ© sur lui, le matin du 14 janvier 2011. Le directeur de la garde prĂ©sidentielle lui a mĂŞme fait voir Ă travers de l’une des fenĂŞtres du palais la prĂ©sence de deux navires qui s’apprĂŞtaient Ă attaquer le palais. Il lui a mĂŞme fait comprendre qu’à bord d’un hĂ©licoptère qui rodait autour du palais, des Ă©nergumènes Ă©taient prĂŞts Ă le tuer. Et d’ajouter concernant les pĂ©ripĂ©ties de son dĂ©part : « il n’a jamais Ă©tĂ© question de fuite. Je suis parti avec l’intention de revenir dans quelques jours. Il s’agit d’un coup d’État minutieusement prĂ©parĂ©…Les services secrets d’un pays voisin ont mĂŞme confirmĂ© ces soupçons », sans pour autant donner des indications sur ces services ni le pays auxquels il appartient.
Et d’ajouter, « le 14 janvier, il n’a jamais été question que l’avion atterrisse en France ou tout autre pays. Nous connaissons depuis le départ que la destination de l’avion était l’Arabie Saoudite ».
Sur un autre sujet, le président déchu a indiqué que plusieurs leaders de partis de l’opposition et autres politiciens l’ont félicité à la suite de son discours du 13 janvier. Et d’ajouter : « je n’ai jamais donné le feu vert pour tuer qui que ce soit, ni à Sidi Bouzid, ni ailleurs ».
Par ailleurs, le quotidien tunisien Al Chourouk, dans son numéro d’aujourd’hui, dimanche 15 janvier, a annoncé qu’il avait refusé d’accorder une interview à l’ex-président tunisien sur une demande formulée par ce dernier par respect au peuple et à ses martyrs. Appelant ZABA à se livrer d’abord à la justice tunisienne.
