Le 21 dĂ©cembre matin, les internautes tunisiens se sont rĂ©veillĂ©s sur une bonne nouvelle concernant le mafieux Belhassen Trabelsi. Un article du journal canadien La Presse, intitulĂ© « Perquisition chez l’avocat de Belhassen Trabelsi » ne laisse guère bon prĂ©sage au sĂ©jour de Belhassen au Canada.
ExilĂ© dans ce pays d’AmĂ©rique du Nord depuis le 20 janvier et menant la vie d’un prince dĂ©chu, Belhassen a fini par attirer les enquĂŞteurs de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC). En effet, il s’est avĂ©rĂ© que ce Trabelsi se cachait derrière un intermĂ©diaire (son avocat) pour profiter de ses fonds transfĂ©rĂ©s au Canada, et cela, sans qu’il ne les dĂ©clare.
Ce qu’on retient de l’information c’est que les « problèmes » vont rĂ©ellement commencer pour Belhassen avec la perquisition des bureaux son avocat. Et pour nous, Tunisiens, cette histoire nous donne une lueur d’espoir.
Cependant, hier matin Ă©galement, le quotidien tunisien en langue arabe Echourouk a « rĂ©vĂ©lé » un scoop dans sa version papier (donc, l’information date d’au moins du 21 dĂ©cembre). Le journal rapporte que Belhassen Trabelsi a quittĂ© le Canada pour aller se rĂ©fugier au Venezuela. Et cela, après que les autoritĂ©s canadiennes lui aient refusĂ© l’asile politique avec la fin de son visa de sĂ©jour. De plus, selon Echourouk, Belhassen aurait transfĂ©rĂ© une grande partie de ses biens dans des banques vĂ©nĂ©zuĂ©liennes, bĂ©nĂ©ficiant mĂŞme du soutien du prĂ©sident Hugo Chavez.
Une douche Ă©cossaise pour nos autres Tunisiens : Ă l’instant oĂą l’on apprend que l’étau commence Ă se resserrer autour de Belhassen, ce dernier il rĂ©ussit Ă s’échapper, de nouveau et avec l’argent du peuple tunisien. Certains sites ont mĂŞme pris l’information du journal Echourouk comme rĂ©elle, car ils ont considĂ©rĂ© cela comme cause Ă effet : la perquisition et la fuite de Belhassen.
Nous avons contactĂ© la journaliste Isabelle Hachey auteure de l’article « Perquisition chez l’avocat de Belhassen Trabelsi » (qu’au passage nous remercions vivement pour son aide), et ce, afin de savoir si le parrain de la mafia Trabelsi avait pris la poudre d’escampette.
Étonnée d’apprendre cela, elle a contacté la Gendarmerie royale du Canada dont voici la réponse officielle envoyée par email et signé par le Caporal Luc Thibault, porte-parole de la GRC: “Je peux vous confirmer en date d’aujourd’hui (NDLR Jeudi 22 décembre 2011) que M. Trabelsi est toujours au Canada.”
Espérons que Belhassen ne quittera pas le Canada, car avec « son » argent tout est possible !
