Accordant une interview à la Presse, le chef de la Représentation de la Banque Européenne d’Investissement en Tunisie, Jean-Luc Revereault a pointé l’instabilité politique en Tunisie.
Selon ses dires, ce contexte politique nuit à l’activité des différents bailleurs de fonds en Tunisie. « Changer de ministres plusieurs fois par an, ce n’est évidemment pas favorable à l’avancée de nos projets. Lorsqu’on parle d’investissements dont la durée de vie est de plusieurs dizaines d’années, pour que le succès soit au rendez-vous, il faut une vision stratégique à long terme et un engagement continu de l’administration pour mettre en œuvre cette vision. L’instabilité politique ne favorise ni l’un ni l’autre. Je constate que certains de nos projets avancent car ils bénéficient du soutien du ministre responsable, mais ces mêmes projets peuvent subir un coup d’arrêt si, après un remaniement, le nouveau ministre souhaite remettre en cause ce qu’a fait son prédécesseur », a-t-il affirmé.
Et de préciser que la Tunisie est le plus gros bénéficiaire de financement de la BEI par habitant, « alors que le pays reste gérable en matière de population et de superficie ».
Evoquant les montants alloues à la Tunisie depuis la révolution, il a affirmé que si on ajoute des opérations un peu plus anciennes, c’est-à-dire qui ont commencé avant 2011 et qui sont toujours en cours, on atteint les trois milliards d’euros.