L’ex-premier ministre libyen, sous le règne de Khadhafi, Baghdadi Mahmoudi a été extradé vers la Libye, ce dimanche 24 juin. C’est ce que révèle l’agence de presse AP, relayée par le journal français Le Nouvel Observateur.
Mahmoudi, qui avait été arrêté en Tunisie le 21 septembre dernier, faisait l’objet d’un mandat d’amener. Malgré la décision de la Cour d’appel de Tunis, de novembre 2011, de céder à la demande des nouveaux dirigeants libyens en « livrant » Baghdadi Mahmoudi, ce dernier était maintenu en prison.
Son extradition faisait en effet l’objet d’un débat entre les plus hauts dirigeants de notre pays, une sorte de bras de fer entre le président Marzouki et le gouvernement de Jebali. Le premier ne cautionnait pas le fait que Mahmoudi soit livré à la Libye et ceci, tant que ce pays ne serait pas dirigé par un gouvernement légitime, en mesure d’assurer un procès équitable à l’ex-bras droit de Khadafi. Le gouvernement Jebali, lui, était plutôt pour l’extradition de Mahmoudi, et avait même publié un communiqué en ce sens.
Le ministre des Droits de l’Homme, Samir Dilou, avait « jugé » que Mahmoudi méritait d’être expulsé. Dilou attendait d’ailleurs le rapport d’une délégation tunisienne spécialement dépêchée en Libye pour s’assurer des futures conditions de traitement et de détention de Mahmoudi. La réponse n’a pas tardé pour confirmer que les droits de l’homme seraient respectés en Lybie !?
Sur les ondes de Mosaique Fm, Mustapha Yahiaoui, chargé d’une mission auprès du ministre de la Justice, a confirmé l’extradition de M. Baghdadi et il a précisé que cette décision émane du premier ministre provisoire Hamadi Jebali.
