Le parquet a finalement livré sa version des faits compte tenu de l’éventuelle tentative d’empoisonnement du président de la République. En effet, selon le rapport technique de la sous-direction des laboratoires criminels et scientifiques du ministère de l’Intérieur, l’enveloppe adressée à la Présidence de la République, « ne contenait aucune substance suspecte, psychoactive, toxique ou explosive ».
C’est ce qui a été rapporté, dans un communiqué adressé, vendredi, à l’opinion publique par le parquet près le Tribunal de première instance de Tunis et dont l’agence TAP a reçu copie.
Le parquet y indique avoir adressé, via la sous-direction des Affaires criminelles de Tunis, une correspondance à la sous-direction des laboratoires criminels et scientifiques du ministère de l’Intérieur, pour savoir si un rapport d’enquête technique sur le courrier suspect envoyé à la Présidence de la République existe réellement.
« Le parquet a reçu le jour même une réponse, accompagnée d’un rapport technique », ajoute la même source.
Dans ce même rapport, la sous-direction des laboratoires criminels et scientifiques mentionne que les services de la Présidence de la République lui ont adressé, mardi 26 janvier, une enveloppe déchiquetée pour des analyses en laboratoire.
Dans un communiqué rendu public hier, la présidence de la République expliquait qu’un courrier adressé au président de la République, avait été reçu, lundi 25 janvier 2021. Il s’agissait d’une enveloppe qui ne porte pas le nom de l’expéditeur.
La présidence ajoute que c’est Nadia Akacha, directrice du cabinet présidentiel qui a ouvert l’enveloppe et l’a trouvée vide de tout écrit. Quelques minutes plus tard, l’état de santé de la responsable s’est détérioré, elle s’est évanouie et a subi une perte quasi totale de la vue, ainsi qu’un mal de tête.
Akacha a été transférée à l’hôpital militaire pour effectuer les analyses nécessaires et découvrir les causes de troubles soudains de la santé.
« L’enveloppe a été placée dans une déchiqueteuse de papier (shredder) avant qu’il n’a été décidé de la diriger vers les intérêts du ministère de l’Intérieur. Il n’a pas été possible jusqu’à cette heure de déterminer la nature de la substance qui se trouvait à l’intérieur », ajoute le communiqué.