Les Tunisiens qui se sont laissés recruter pour aller combattre en Syrie seraient plusieurs milliers et leur retour au pays risque de peser sur la communauté nationale.
A cause des réseaux qui les ont endoctrinés et fanatisés, ils combattent aujourd’hui au nord et à l’est de la Syrie. Dramatiquement, recrutés par des filières différentes, ils se sont retrouvés à cause de l’évolution des alliances, engagés dans des camps opposés, mais tous embrigadés sous la bannière du jihad.
Les informations qui parviennent de Syrie sont consternantes puisqu’il apparait que ces Tunisiens servent de chair à canon. En outre, ceux engagés sous l’étiquette Jabhet Ennossra sont aujourd’hui opposés à ceux qui combattent au nom de l’Eiil (Etat islamique en Irak et au Levant).
Au nom du jihad, des Tunisiens, fourvoyés par d’autres Tunisiens dans une guerre absurde, s’entretuent. Dans le silence assourdissant des criminels qui les ont envoyés vers cette boucherie et qui, maintenant, s’en lavent les mains.
Terrible situation qui en dit long sur le délitement de nos valeurs et sur les connivences coupables ainsi que le désespoir qui ont mené ces jeunes en Syrie.