Maître Philippe De Veulle, avocat de quatre victimes françaises de l’attentat du Bardo en 2015, a déclaré au micro de TVL qu’il allait demander la réouverture du procès après l’arrestation du juge Bechir Akremi…
L’arrestation, le 12 février dernier, de Béchir Akremi puis son internement à l’asile psychiatrique de Razi a fait réagir Maître Philippe De Veulle, l’avocat de quatre victimes françaises de l’attentat du Bardo.
Avant-hier, au micro de TVL, il a souligné que « suite à ce nouveau rebondissement, nous demandons la réouverture du procès et des réparations ».
Et de poursuivre : « Le juge qui a instruit cette affaire du Bardo et que j’avais mis en cause dès le départ, est accusé d’avoir été complice avec les islamistes pour avoir relâché des présumés terroristes pour des motifs d’actes de torture, jamais établis à ce jour. D’ailleurs, les familles des victimes avaient boycotté, à l’époque, ce procès, et le verdict, rendu le 8 février 2019, pourrait bien avoir été escamoté », s’est plaint encore l’avocat.
« Moi, je défends des victimes et je veux la manifestation de la vérité. Et Nous allons, par conséquent, interagir aux nouveaux éléments de l’enquête ».
Maître De Veulle, qui a déclaré que cette action lui avait valu, à l’époque, des menaces de mort, a salué l’opération « mains propres » lancée par Kais Saied et l’encourage à aller jusqu’au bout.
L’attaque du musée du Bardo qui a lieu le 18 mars 2015, vers 12h30, au Musée du Bardo, a causé la mort de 24 personnes (21 touristes, un agent des forces de l’ordre et deux terroristes) et fait 45 blessés. L’attaque a été revendiquée le lendemain par l’État islamique.