Cette semaine, nous avons le droit à deux « scoops » sur deux des personnes les plus détestées du pays, à savoir Leila Trabelsi et son frère Belhassen.
La première information a Ă©tĂ© donnĂ©e par RadioBledi, qui affirme que l’ex-première dame de Tunisie a tentĂ© de mettre fin Ă ses jours en avalant du poison. Une tentative qui a -comme l’ont dit certains- malheureusement Ă©chouĂ©.
L’Ă©tat de Leila serait dĂ©sormais stationnaire suite Ă son transport Ă l’hĂ´pital d’Abha. Cependant, aucune preuve n’a Ă©tĂ© avancĂ©e par RadioBledi, ni aucun mĂ©dia connu n’a relayĂ© l’info…
La deuxième nouvelle date, elle, d’hier soir, et concerne la tentative « de meurtre » sur la personne de Belhassen Trabelsi. Le site Tunisie News, le premier, suivi ce matin par Africanmanger ont relayĂ© cette information selon laquelle un Ă©migrĂ© tunisien aurait tirĂ© deux coups de feu sur Belhassen. LĂ aussi, ce dernier s’en sort bien après avoir Ă©tĂ© transportĂ© Ă l’hĂ´pital « Saint Mary ».
Si l’information sur Leila est pratiquement impossible Ă vĂ©rifier, comme toute information concernant le couple Ben Ali, vu que ce dernier est surprotĂ©gĂ© par le roi d’Arabie Saoudite, nous avons essayĂ© de vĂ©rifier celle sur Belhassen. D’autant plus que l’article a tout l’air d’ĂŞtre vrai et crĂ©dible, car il cite une agence de presse canadienne comme source !
Nous avons alors commencĂ© par rechercher l’article original de la supposĂ©e source. Il s’agit d’une agence de presse nommĂ©e « Canada Life ». MalgrĂ© nos recherches, nous n’avons trouvĂ© aucun article sur ce sujet Ă©manant d’une agence de presse rĂ©pondant Ă ce nom.
Par la suite, nous avons appelĂ© l’hĂ´pital vers lequel aurait Ă©tĂ© transportĂ© Belhassen. A l’hĂ´pital Saint Mary, aucun patient du nom de Trabelsi n’a Ă©tĂ© enregistrĂ© sur la liste des admissions. Ă€ moins que pour des raisons de confidentialitĂ© et de «sĂ©curité», il leur est prĂ©fĂ©rable de ne rien divulguer…
Sans aller vite en besogne et dĂ©mentir ces deux infos, nous attendons de voir comment les agences AP, Reuters et autres, mĂ©dias canadiens inclus, rĂ©agiront Ă l’affaire, si affaire il y a. Car si l’information s’avère vraie, nul doute qu’ils n’hĂ©siteront pas Ă couvrir le sujet… de manière professionnelle !