Dans un communiqué, Amnesty International annonce la publication, aujourd’hui, mardi 23 octobre, d’une nouvelle synthèse intitulée « One step forward, two steps back ? One year since Tunisia’s landmark elections » (Un pas en avant, deux pas en arrière ? Un an après les élections historiques de la Tunisie).
L’organisation revient sur la liberté d’expression, la sécurité, torture et les droits de la femme, et ce, depuis les élections du 23 octobre 2011.
Voici les grandes lignes de ce communiqué :
« Au cours des derniers mois, les restrictions de la liberté d’expression se sont durcies, des journalistes, des artistes, des personnes critiques à l’égard du gouvernement, des écrivains et des blogueurs ont été pris pour cibles sous couvert de maintien de l’ordre public et moral », constate Amnesty International.
« Les autorités tunisiennes n’ont pas semblé désireuses ou capables de protéger la population contre les attaques de groupes soupçonnés d’être affiliés à des groupes salafistes », ajoute l’organisation.
« L’état d’urgence décrété le 14 janvier 2011 a été renouvelé à plusieurs reprises ; récemment encore, il a été prolongé jusqu’à la fin du mois d’octobre 2012. Les autorités ont eu recours à une force injustifiée et excessive contre les personnes qui ont continué de manifester dans la rue dans différentes villes de Tunisie pour protester contre la lenteur des réformes », précise la même source.
« Autre signe préoccupant, le nouveau gouvernement de la Tunisie a rejeté récemment une recommandation du Conseil des droits de l’homme des Nations unies qui, dans le cadre de l’Examen périodique universel, recommandait aux autorités du pays d’abroger les dispositions du droit tunisien discriminatoires à l’égard des femmes, d’abolir la peine capitale et de dépénaliser les relations sexuelles entre personnes de même sexe », indique Amnesty International.