L’activiste tunisien Ali Kanis, membre de la Flottille de la Liberté destinée à briser le blocus de Gaza, est arrivé lundi à Tunis, en provenance de Jordanie, après avoir été expulsé par les autorités israéliennes.
À son arrivée à l’aéroport Tunis-Carthage, Ali Kanis a appelé à « rester concentrés sur ce qui se passe à Gaza », soulignant que plus de 10 000 Palestiniens, dont plus de 400 enfants, sont actuellement détenus dans les prisons israéliennes. « Nous devons continuer à soutenir Gaza et la résistance », a-t-il déclaré devant la presse.
L’activiste tunisien avait été arrêté le 8 octobre dans les eaux internationales par les forces de l’armée d’occupation israélienne, alors qu’il se trouvait à bord du navire Al-Dhamir (« La Conscience »), l’un des bateaux de la Flottille de la Liberté. Cette initiative internationale visait à ouvrir un couloir maritime humanitaire vers la bande de Gaza assiégée.
Après plusieurs jours de détention, Ali Kanis a été expulsé dimanche vers la Jordanie via le poste-frontière d’Al-Karama, où il a été accueilli par un représentant de la diplomatie tunisienne. Il a ensuite subi des examens médicaux dans un hôpital jordanien avant de regagner la Tunisie.
La Flottille de la Liberté, composée d’activistes venus de différents pays, avait repris la mer début octobre pour tenter de livrer de l’aide humanitaire à Gaza. Son interception par la marine israélienne a suscité une large vague de condamnations internationales, plusieurs ONG dénonçant une violation du droit maritime et des droits humains.